J’avais toujours le
coeur battant quand je me mettais à ranger. Car c’était à ce moment-là qu’il
décidait si oui ou non il m’emmenait dans la salle de bains. Soit il me disait
bonsoir et partait, soit il posait sa grande main sur mon dos pour me pousser
vers le couloir. Tout en rangeant, je guettais nerveusement ses moindres
gestes. Je n’ai jamais refusé ses invitations. Sa main m’emprisonnait au point
que j’étais incapable de m’y opposer. Inversement, je ne pouvais pas non plus prendre
l’initiative de l’invitation. Parce que son “Bonsoir” tombait d’une manière par
trop détachée.
L'annulaire
Yoko Ogawa
one of my breakfeast this summer in Tokyo
August 2014
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