- Monsieur, mon neveu racontait tout à l’heure que vous étiez un peu ennuyé avant de vous endormir ; et d’autre part que vous admiriez les livres de Bergotte. Comme j’en ai dans ma malle un que vous connaissez probablement pas, je vous l’apporte pour vous aider à passez ces moments où vous ne vous sentez pas heureux.
- Mon malaise à l’approche de la nuit doit vous paraître bien stupide.
- Mais non. Vous n’avez peut-être pas de mérite personnel, si peu d’êtres en ont ! Mais pour un temps du moins, vous avez la jeunesse, et c’est toujours une séduction. Je sais ce qu’on peut souffrir pour des choses que les autres ne comprendraient pas. J’ai un autre volume de Bergotte ici, je vais vous le chercher.
Marcel Proust
A la recherche du temps perdu
A la recherche du temps perdu
A l'ombre des jeunes filles en fleurs
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