Tout en pressant doucement dans sa main les cheveux tombants de la fille, le vieil Eguchi essaya de retrouver son calme en s’efforçant de se confesser à lui-même les fautes et les dépravations de son passé. Mais ce qui lui revenait à l’esprit, c’étaient les femmes de ce passé. Et ce que le vieillard se complaisait à évoquer, ce n’était ni la durée, brève ou longue, de ses relations avec elles, ni leur beauté ou leur laideur, ni leur esprit ou leur sottise, ni leur distinction ou leur vulgarité, ni rien de ce genre. C’étaient des femmes comme par exemple la femme mariée de Kôbe qui avait dit:
− Ah, j’ai dormi d’un sommeil de
mort ! Vraiment, d’un sommeil de mort !
C’étaient des femmes qui, à ses caresses,
avaient répondu de toute leur sensibilité en s’oubliant elles-mêmes, qui avaient déliré, inconscientes
de plaisir. Ces choses-là, plus que de la profondeur de l’amour d’une femme,
témoignent sans doute de dispositions innées.
Yasunari Kawabata
Les Belles Endormies
*
Great happy days of last spring
with my friend Beyza in Toulouse
June 2014
photos of course taken by me
Nice Cinla! J'ai essayé de t'écrire mais ton portable a l'air de ne pas recevoir.... Paolo
RépondreSupprimerOui c'est mort mais j'utilise un ancien portable, ça marche maintenant mais mal.
RépondreSupprimerOui c'est mort mais j'utilise un ancien portable, ça marche maintenant mais mal.
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